Ce qui est préférable pour celui qui appel à la prière
1.Ne rechercher que la face d’Allah subhanahu ta’âlâ et ne pas prendre de
récompense en retour :
‘Othman ibnou Abi l-‘As dit au prophète ﷺ : « désigne-moi comme l’imam de mon peuple ».
Le prophète ﷺ lui dit : « tu es leur
imam, suis le plus faible d’entre eux et choisie un muezzin qui ne prend pas de
récompense dans son appel ».
(Hadith authentique rapporté par Abou Dawud, An-Nasâ’i et ibnu Majah)
« suis le plus faible d’entre eux »
: Les savants ont compris de ce cette phrase qu’il fallait prendre en
considération lorsqu’on dirige la prière, la plus faible des personnes dans les
rang. C'est-à-dire qu’il ne faut pas trop prolonger la lecture si dans les
rangs il y a une personne faible.
Est-il autorisé à celui qui fait l’athan de prendre une récompense :
La réponse à ce sujet et également une réponse à tous ceux qui prennent
une récompense après avoir accompli un acte religieux. Pour qu’un acte
religieux soit accepté, il faut qu’il soit sincère et en concordance avec la
sunnah du prophète ﷺ. Ce sont deux conditions qui sont inséparables, si l’une manque l’acte est
obligatoirement rejeté.
Sheikh el Albani dit que les actes ne valent que pars leur intention.
Celui qui prend cet argent en le considérant comme une récompense, il est alors
fautif. Et cet argent est interdit.
Le Prophète ﷺ a dit : « toute viande
qui a grandi dans de l’argent interdite (haram). L’enfer lui est recommandé ».
Donc le muezzin lorsqu’il fait l’appel à la prière, il doit le faire
sincèrement pour Allah subhanahu ta’âlâ et non pour avoir une récompense.
Car s’il le fait pour avoir une récompense, son acte n’est plus sincère
et sera donc rejeté.
Et s’il prend cet argent, en le considérant comme une compensation de ce
qu’il délaisse, il n’y a alors pas de mal. Si le muezzin prend un salaire car
dans le fait qu’il fasse l’athan, il délaisse un travail, fait des sacrifices
et qu’il prend cet argent pour compenser le manque qu’il a, il n’y a pas de
mal.
Sheikh el Albani a restreint cela à la condition que le muezzin en est le
besoin.
Si le fait qu’il délaisse un travail et qu’il fasse l’athan le rendent
nécessiteux dans ce cas, il lui est autorisé de prendre cet argent mais en le
prenant en tant que salaire et non en tant que récompense. Et en aucun cas le
fait de prendre se salaire n’a d’influence sur son intention qui reste pure et
sincère envers Allah subhanahu ta’âlâ.
Tout est une question d’intention, l’argent est le même est dans un cas
il peut être autorisé et dans l’autre interdit.
Le mieux c’est de ne pas prendre d’argent pour celui qui peut s’en
passer. Sheikh el Albani a cité un hadith du prophète (صلى الله عليه و سلم) qu’il a authentifié rapporté par ibnu Majah qui dit : « Celui qui fait
l’appel à la prière durant 12 années, le paradis lui est obligatoire. Et pour
chaque appel à la prière, il lui sera compté 60 hassanats. Et pour chaque Iqâma,
il lui sera accordé 30 hassanats »
2-Etre en état de pureté :
Comme cela l’a été rapporté dans les chapitres précédents, il est
préférable de citer le nom d’Allah en étant en état de pureté. La preuve est le
hadith ou le prophète (صلى
الله عليه و سلم) dit qu’il lui est détestable de citer
le nom d’Allah en état d’impureté. Or l’athan le nom d’Allah est cité et c’est
un rappel d’Allah subhanahu ta’âlâ.
3-Etre debout et se diriger vers la qiblah :
Ibnou l Mounthir a dit : « les savants sont unanimes sur le fait que se
tenir debout fait partie de la sunnah et que cela permet de mieux diffuser les
paroles. Et il fait partie de la sunnah de se diriger vers la qiblah lorsqu’on
fait l’athan car ceux qui faisaient l’athan au temps du prophète ﷺ se dirigeaient
vers la qiblah ».
4-Faire l’athan dans un endroit élevé :
La preuve est une des versions du hadith d’Abdullah ibnou Zayd ibnou
Rabbi, lorsque l’homme lui enseigna l’athan dans son rêve. Dans une autre version
il est dit que l’homme s’était mis sur un muret.
Il y a d’autre hadith, comme celui d’Omar ibnul Khattâb qui rapporte que
le temps qui séparer les deux athan du fajr de Bilel et ibnou Oummi Maktoum
était le temps que l’un descende et l’autre monte. Il y a un autre hadith,
rapporté par Oum Zayd ibnu Thâbit qui dit que sa maison était la maison la plus
haute autour de la mosquée, Bilel montait sur le toit de sa maison pour y faire
l’athan et ceci jusqu’à ce que le prophète ﷺ construise sa mosquée.
5-De tourner sa tête et son coup à droite lorsqu’on dit « hayya ‘alâ
s-salat » et à gauche lorsqu’on dit « hayya ‘ala falâh » :
La preuve est le hadith d’Abou Juheifa qui dit avoir vu Bilel faire l’appel
à la prière et il dit : « je suivais sa bouche de ce côté (à droite) et de ce côté
(à gauche) alors qu’il faisait l’athan ».
[Hadith authentique rapporté par At-Tirmidhi]
La preuve est l’une des versions du hadith rapporté par Mouslim ou il a
été clairement notifié que c’était à droite et à gauche. Certains savants ont
dit que le muezzin doit tourner son cou et sa bouche à droite lorsqu’il dit «
hayya ‘alâ s-salat (X2)» et ensuite de se tourner à gauche est de dire « hayya
‘ala falâh (X2) ».
L’imam An-Nawawî a dit « cette façon est la plus authentique et c’est la
vie de la plus parts des savants ». Le muezzin doit tourner sa tête et sa
bouche et ne doit pas tourner son torse, ni son corps. Comme l’a dit sheikh el
Albanie (rahimahoullah) : « quant au fait de tourner sa poitrine, cela n’a
aucune origine dans la sunnah du prophète ﷺ et cela n’a était stipulé dans aucun hadith ».
6-Mettre ses deux doigts (indexe) dans ses oreilles :
La preuve est le hadith d’Abou Juheifa qui dit : « j’ai vue Bilel faire
l’athan et tourner sa bouche de ce côté (à droite) et de ce côté (à gauche) et
ses deux doigts étaient dans ses oreilles ».
7-Elever sa voix durant l’appel :
Le prophète (صلى
الله عليه و سلم) a dit : « tout ce qui entendra la voix du
muezzin, que ce soit un djinn, un être humain ou toutes choses, témoignera en
sa faveur le jour du jugement. »