Ne l'interrompez pas !
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Al
Bukhari رَحِمَهُ
اللهُ, Muslim رَحِمَهُ
اللهُ et d’autres rapportent d’après Anas Ibn Malik رضي الله
عنه, qu’un Bédouin entra à la mosquée et urina. Les Compagnons,
pris de colère, le blâmèrent en criant sur lui, mais le Prophète ﷺ,
à qui la sagesse a été octroyée dans le prêche, dit :
« Ne l’interrompez pas ! »
Lorsqu’il
eut fait son besoin, le Prophète ﷺ
ordonna que l’on déverse un seau d’eau sur l’urine. Puis il appela le Bédouin
et lui dit :
« Les mosquées ne sont pas faites pour recevoir des
nuisances ou des saletés. Elles sont destinées à la prière, la lecture du Coran
et le rappel d’Allah. »
L’imam
Ahmad rapporte que le Bédouin dit alors : « Seigneur ! Fais-moi
miséricorde ainsi qu’à Muhammad et ne fais miséricorde à personne à part nous »
Leçons de ce hadith
Les
Compagnons ont été pris de colère et ont crié sur le Bédouin. On apprend de
cela qu’il n’est pas permis d’autoriser un mal et qu’il est obligatoire de
directement son auteur.
Seulement,
si l’empressement mène à un mal plus grand, il incombe d’agir plus calmement en
sorte de ne pas tomber dans un mal plus grand. C’est pour cela que le Prophète ﷺ
les a arrêté et leur a interdit de blâmer le Bédouin et de crier sur lui.
Le
Prophète ﷺ a toléré un mal pour éviter qu’en soit
commis un pire. Le mal qu’il a toléré est que le Bédouin achève d’uriner. Le
mal qu’il a évité de par cette tolérance, est de deux sortes :
Le
premier est que le Bédouin se lève, montre ses parties intimes et salisse ses
habits par l’urine, souillant donc d’avantage la mosquée et se montrant aux
autres dénudé. Il s’agit là de deux maux.
Le
deuxième est qu’il ne se lève pas, couvre sa nudité mais qu’il souille ses vêtements
avec l’urine.
En
tenant compte de ces deux inconvénients, le Prophète ﷺ
a toléré qu’il achève d’uriner, sachant que la nuisance de l’urine a d’ores et déjà
eu lieu dans la mosquée.
Le
Prophète ﷺ a directement agit sur cette nuisance (l’urine
dans la mosquée) car le reporter comporte des inconvénients. Il aurait été
possible au Prophète ﷺ de retarder la purification de l’endroit
touché dans la mosquée jusqu’à ce que les gens aient un besoin d’y prier, alors
seulement il l’aurait purifié.
Mais
il convient à la personne de s’empresser d’éliminer l’impureté car on risque d’en
être incapable plus tard ou d’oublier.
Le
Prophète ﷺ a informé le Bédouin sur le rang des
mosquées et qu’elles n’ont été bâties que pour la prière, la lecture du Coran
et le rappel d’Allah ou comme a dit le Prophète ﷺ :
« Il ne convient pas d’y mettre des nuisances
et des saletés. »
Donc
la mosquée est donc à respecter, à nettoyer et à purifier. On n’y fait que ce
qui plait à Allah.
[Une
parenthèse que je mets venant de moi et non du savant, mais qui concerne tout
le monde (hommes surtout) : PENSEZ A ÉTEINDRE VOS
TELEPHONES PORTABLES. Je sais que les affiches sont nombreuses sur les
mosquées mais c’est un vrai fléau.]
Si
une personne exhorte quelqu’un avec sagesse et douceur, il atteindra le but
recherché avec plus d’efficacité que s’il voulait résoudre les choses par
brutalités.
En
effet le Bédouin a été convaincu par ce que le Prophète ﷺ
lui a enseigné, ce qui lui a fait dire cette célèbre parole : « Fais-moi
miséricorde ainsi qu’à Muhammad et ne fais miséricorde à personne d’autre
que nous. »
On
voit que le Prophète ﷺ a utilisé avec cet homme la douceur et la
gentillesse vu son ignorance car il est inconcevable que celui qui connait le
caractère sacré de la mosquée et l’obligation de l’honorer, se lève devant
les gens et uriner dans un de ses coins.
Muhammad
Ibn Salih al ‘Uthaymin رَحِمَهُ
اللهُ dans Dawr al Mar’a fi islah
al Mujtama’
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