Effet du jeûne sur le corps humain
14:57:00Le Messager d’Allah ﷺ a dit :
« Jamais un être humain n’a rempli pire récipient que son ventre. Il suffit au Fils d’Adam de quelques bouchées pour se nourrir. Mais s’il ne peut s’en contenter, qu’il réserve un tiers de son estomac à sa nourriture, un tiers à sa boisson, et qu’il laisse le dernier tiers vide pour lui permettre de respirer. »
• At-Tirmidhi, Riyad as-salihin n°516 ( authentifié par Cheikh al Albani رحمه الله).
Ibn Al Qayyim رحمه الله a dit :
« Le jeûne est un bouclier contre les maladies de l’âme, du coeur et du corps, et ses bienfaits sont innombrables. Il a un effet étonnant dans la préservation de la santé, il dissout les excédents et empêche l’âme de consommer ce qui lui nuit, surtout s’il est appliqué avec modération et objectif, aux meilleurs moments religieux, et en fonction du besoin du corps.
Il contient aussi un repos des forces et des organes…/… Il possède une propriété qui implique de le préférer qui est qu’il réjouit le coeur dans ce bas monde et l’au-delà, il est ce qui est de meilleur pour ceux qui ont un tempérament froid et humide, et il a un grand effet dans la préservation de leur santé.
Il est à la fois un remède spirituel et naturel. Si le jeûneur respecte ce qui doit l’être, naturellement et religieusement, le bienfait qu’en tireront son coeur et son corps grandira, et cela lui interdira les matières étrangères et corrompues qu’il désire…/…Le but du jeûne est autre que de délaisser la nourriture et la boisson. C’est la raison pour laquelle Allah (سبحانه وتعالى) se l’est attribué parmi toutes les œuvres, car il est un bouclier entre le serviteur et ce qui nuit à son coeur et son corps, dans ce bas monde et l’au-delà.»
L’authentique de la médecine prophétique – Editions Tawbah – page 273
Nos pieux prédécesseurs – Chapitre sur la Faim
• Al Fudayl Ibn ‘Iyâd a dit : « Deux choses durcissent le coeur : l’abondance de paroles et de nourriture.» (Rawdah Al-‘Uqalâ’ 43)
• Al Hasan a dit : « Le musulman considérait comme une atteinte à son honneur qu’on lui dise : tu es ventru.» (Al jû’ 82)
• Abû ‘Imran Al Jawni rapporte : « On disait : Que celui qui veut dominer son coeur diminue sa nourriture. » (Jâmi’ Al-‘Ulûm 1/427)
• Al Hasan invita un homme à manger, mais ce dernier lui dit : « J’ai déjà mangé et je ne peux plus rien avaler ! » Al Hasan répondit : « Gloire à Allah ! Le croyant mange-t-il jusqu’à n’en plus pouvoir ?» (Mawsû’ah Ibn Abî-d-Dunyâ 4/95)
• Sufyân At-Thawri a dit : « Si tu veux être en bonne santé et dormir peu, alors mange peu.» (Al jû’ 150)
Ainsi étaient nos pieux prédécesseurs – Editions Tawbah
Parmi les savants :
• Cheikh Al Albany رحمه الله a pratiqué le jeûne thérapeutique (à distinguer du jeûne religieux) : Silsilat Al houda wa n-nour (K7 n° 373 et n°374)
Se priver de nourriture pour se soigner, l’histoire d’un principe qui dérange en Occident.
Au début de l’époque contemporaine et bien avant, les hommes ne mangeaient pas autant qu’aujourd’hui, il fallait parfois patienter pour pouvoir se nourrir. Une contrainte qui se transforma en habitude : la chasse, la culture de la terre, la cueillette, tout cela prenait du temps. Ainsi, le rythme des repas était faible (mais la nourriture riche en nutriments).
Certains spécialistes expliquent même que la bonne santé des anciens est due aux restrictions alimentaires causées par les grandes guerres.
Ce que nous pensons être la règle aujourd’hui n’est que l’exception, le corps s’est habitué pendant des milliers d’années à se nourrir peu et en a peine un siècle le changement brutal de régime (imposé) a montré qu’il ne pouvait pas supporter l’excès, pour preuve il n’y a jamais eu autant de maladies qu’au 21 ème siècle (les maladies de “civilisation”).
On remarque que l’envie de manger disparait lorsque le nourrisson ou l’enfant en bas âge tombe malade. Même chez les animaux, la privation de nourriture est naturelle quand la maladie frappe, comme pour signifier qu’il faut faire une pause. Pourtant on dit qu’il faut manger davantage dans cette situation, pour “reprendre des forces “!
Certes, l’espérance de vie est plus grande dans les pays développés mais à quel prix ? En réalité la longévité en bonne santé ne dépasse pas 60 ans (moyenne), après c’est les “béquilles chimiques” (médicaments) qui prennent la relève.
a) Si l’absence de nourriture peut guérir, pourquoi la plupart des médecins ne recommandent pas la pratique du jeûne ?
Il faut remonter à la fin du 19 ème siècle, aux origines du système de santé “moderne” pour tenter de comprendre.
 cette époque, la médecine naturelle dominait et les connaissances étaient basées sur le savoir des autochtones et des anciens, soigner était surtout considéré comme de l’entraide.  coté, il y avait ce qu’on appelait la médecine “héroïque”, inspirée par un certain Benjamin Rush. Cette dernière était brutale, innéfficace et sans base solide, on utilisait (essayait) à des doses élevées de la quinine, du whisky (même pour les enfants), le calomel (chlorure mercureux), de l’opium, du plomb, de l’antimoine, de l’arsenic ou encore la saignée (sans vraies connaissances). Il fallait guérir vite, combattre la maladie de face sans essayer d’interpréter les symptômes, on considérait le corps comme un champs de bataille, le malade comme un client et beaucoup n’ont pas survécu.
En conséquence, une partie des médecins se tourne vers les soins naturels et va réduire les doses “héroïques”, des écoles commencent à voir le jour. Deux pensées de la médecine vont s’affronter, celle qui met en avant la nature et les capacités du corps humain (empirique) et celle qui s’y oppose (rationaliste).
Les rationalistes disent que les remèdes naturels ont une action trop lente et méprisent les connaissances populaires, ils mettent en avant l’efficacité de leurs traitements par l’agressivité et la rapidité de guérison. Les empiriques pointent du doigt le danger et les effets secondaires de leur méthode.
La médecine douce a ses alliés : le peuple et une association (ouverte en 1830) qui préconise un retour à la nature, à la bonne hygiène de vie et à la bonne alimentation.
Les rationalistes voient dans cette concurrence un danger pour leur “profession”, ils fondent en 1847 l’AMA (American Medical Association) prétextant l’amélioration de la formation médicale (qui durait de quelques mois à 2 ans), c’est le début d’une bataille qui va durer plus de 50 ans.
Objectifs : faire disparaitre la médecine naturelle, avoir le monopole de la profession et les garanties économiques.
 noter que l’AMA était dirigée par des hommes d’affaires et non des médecins.
b) L’AMA va s’organiser pour embrigader un maximum de personnes et avoir une aide financière de taille.
Elle commence par mettre en place un annuaire où figure une liste de médecins autorisés à exercer selon ses critères puis une revue (Journal of American Médical Association (JAMA)) voit le jour en 1883. Cette dernière servira essentiellement de support pour la publicité (une vraie mine d’or) et c’est l’ancêtre de l’industrie pharmaceutique qui va se payer le plus de pages. Les acteurs principaux de la révolution de la médecine dite moderne sont en place, c’est le début de ” la fin de l’asservissement de l’homme à la nature”.
C’est l’époque où deux autres idées de la guérison se confrontent en Europe, avec les trouvailles du français Pasteur et de l’allemand Koch sur l’existence des bactéries et qui offrent une explication scientifique à la propagation des maladies. La première idée met en avant le fait que si l’intérieur (le corps) est bien entretenu il sera plus résistant aux bactéries, la deuxième ne prend pas en compte ce critère et préfère attaquer de front ces “petites créatures” venant de l’extérieur. L’allemand Bayer lance l’aspirine sur le marché, tout va très vite sur les deux continents et la médecine scientifique émerge.
L’AMA et son client (l’industrie pharmaceutique) vont sortir en 1899 le brevet de validité. Il sera imposé à tout nouveau médicament mis sur le marché et c’est les entreprises qui payeront leur page de publicité dans son magasine (JAMA) qui seront favorisées, on appel ça de l’abus de pouvoir.
Les revenus vont être multipliés par 5 en 10 ans.
Le fondateur d’un des plus grands laboratoires américains (Abbott) va refuser d’acheter des pages de publicité à l’AMA. Il veut mettre en avant sa trouvaille, avoir réussi à conditionner des principes actifs sous forme de pilule (la médication était liquide avant ça) mais le président de l’AMA refuse de lui accorder le brevet de validité. Mr Abbott va enquêter sur lui et découvrir qu’il n’est pas médecin, il obtient son brevet de validité…
Va alors rejoindre cette bataille un allié de taille pour l’AMA, la famille Rockefeller (“pour améliorer son image”). Cette famille a bâtit son immense fortune sur le raffinage du pétrole pour en faire une énergie utilisable. Le financier le plus important de l’histoire de la médecine avait pour père un homme qui arnaquait les gens avec de faux médicaments (à base de pétrole…) dans le but de s’enrichir et de profiter de la faiblesse de certaines personnes.
L’argent n’est plus un problème, des millions de dollars sont maintenant disponibles, des structures nouvelles vont voir le jour comme l’institut de recherche médical calqué sur ceux de Pasteur et Koch (1901- New York) et vont donner davantage de pouvoir aux descendants de la médecine non naturelle.
Le peuple, quant à lui, va être soumis à une propagande massive des journaux qui parlent du futur succès de la médecine moderne et celle de l’AMA qui attaque toutes les médecines non conventionnelles.
Le système est en marche, les écoles de médecines alternatives ferment l’une après l’autre, l’institut Rockefeller ne finance que celles qui obéissent aux critères de la nouvelle médecine. Le nombre d’années d’études et les frais augmentent, favorisant ainsi les familles riches et mettant de coté les plus pauvres, le lien entre “le nouveau médecin” et l’industrie pharmaceutique se renforce sur les bases de l’interêt.
S’organiser à l’échelle internationale et occidentaliser le monde :
Pour Rockefeller, “la médecine et la santé publique sont des moyens de colonisation efficaces”. Ils vont proposer leur financement dans d’autres pays, en échange les universités devront abandonner leur savoir millénaire (à l’image de la Chine et de son expérience dans le soin par les plantes).
Dans cette lutte contre la médecine douce (qui ne rapporte pas), il y a les adeptes du jeûne thérapeutique qui seront autant marginalisés que les autres. L’histoire de la médecine occidentale ne prend donc pas en compte le principe qui est ” Se priver de nourriture peut guérir”. Pourtant des hommes l’ont prouvé et d’autres ont bravé le rouleau compresseur du système médical moderne.
c) Les pionniers du jeûne en Occident
Parmi eux il y a le Dr. Dewey, le Dr. Henry Tanner, Upton Sinclair ou encore le Dr. Shelton.
Le Dr. Dewey serait le premier médecin américain à avoir fait jeûner des personnes en ne leur donnant que de l’eau (en commençant par son propre fils) et il a lancé la mode du “no-breakfast” (pas de petit déjeuner), le Dr Henry Tanner serait celui qui a attaqué les idées préconçues de la biologie de l’époque en établissant le premier record du nombre de jours sans manger (40) en 1877 (avec un encadrement), il réitérera cet exploit devant la foule et surveillé par environ 60 médecins en 1880.
Le Dr. Shelton quant à lui, dirigea environ 30 000 jeûnes pendant 30 années et fut l’auteur de plusieurs ouvrage dont ” La Science et l’art du jeûne (1934)”. Ce dernier passa quelques temps dans le pénitencier de Rikers à New-York pour avoir donné une conférence sur les bienfaits du jeûne en 1932.
Ces hommes ont mis en avant le pouvoir d’autoguérison du corps, le fait que l’organisme a besoin de repos pour se renforcer et se nettoyer, le danger de l’excès alimentaire et de certains médicaments.
Chacun a eu son lot de moqueries et d’humiliation de la part de collègues du corps médical mal informés et certains ont été attaqués par l’AMA avec la collaboration du F.B.I et parfois même condamnés sans procès. Ainsi, la révolution de la médecine moderne, l’industrie pharmaceutique, les groupes capitalistes et les deux grandes guerres ont mis aux oubliettes les découvertes sur le jeûne thérapeutique.
Pourtant des scientifiques non adeptes du jeûne ont prouvé par des expériences la véracité des propos de ces pionniers, comme l’étude du Dr. Benedict en 1915 pour la Carnegie Institution qui prouve que la quantité de protéine consommé est relativement faible pendant le jeûne et décroit au fur et à mesure pour préserver les organes vitaux (comme le coeur) ou encore en 1934 avec Clive McCay et Mary Crowell, chercheurs à l’Université Cornell qui ont découvert que diminuer la quantité de nourriture est bénéfique pour la santé. Ce constat a eu l’effet d’une bombe car il donna un argument en faveur du jeûne thérapeutique.
Au 21 ème siècle, le scientifique Italo-américain Valter Longo va relancer le sujet en découvrant l’effet de la privation de nourriture dans la lutte contre le cancer (voir chapitre sur les bienfaits).
d) L’union soviétique au 20 ème siècle
》Certaines découvertes de l’Ouest arrivent à atteindre le bloc de l’Est. Les soviétiques avec l’aide de l’Etat* ont pu étudier de long en large et en travers pendant plusieurs décennies tout ce qui est lié au jeûne, des milliers d’expériences ont été réalisées, des milliers de patients ont été traités et autant de documents sont disponibles (la plupart n’étant malheureusement pas traduit).
*En 1973, un programme d’étude sans équivalent a été lancé.
》 Parmi les scientifiques (russes) qui se sont penchés dessus il y a le Dr. Youri Nikolaev qui a traité environ 8000 personnes et dont les paroles nous font comprendre que la découverte la plus importante du 20 ème siècle est la capacité du corps à se régénérer. Il y a aussi le Dr. Naberkov qui prend en charge les malades qui ont déjà tout essayé sauf le jeûne, les fameux “désespérés” du système.
Dans les années 70 la nouvelle se répand dans l’Ouest en Occident, des médecins russes ont réussi à guérir des maladies déclarées incurables par la médecine moderne, mais elle n’a pas l’effet escompté.
》 Â titre d’exemple, ces deux scientifiques ont remarqué que certaines maladies mentales pouvaient disparaitre après la cure de jeûne, des maladies pour lesquelles la médecine moderne utilise les électrochocs, le choc insulinique ou encore des neuroleptiques et antidépresseurs (qui souvent aggravent le cas du patient).
Ils ont aussi constaté que contrairement aux médicaments, le jeûne agit à tous les niveaux dans le corps.
》 Pour eux les médecins sont mal formés, ils apprennent la pathogénèse ( processus de développement d’une maladie ) alors que le mécanisme de sauvegarde n’est pas du tout étudié.
L’éclatement de l’union soviétique en 1991 met fin aux recherches et au système de santé gratuit. Malgré cela, aujourd’hui il subsiste encore des cliniques spécialisées un peu partout dans l’ancienne union soviétique et notamment en Sibérie où la cure de jeûne est remboursée.
Que se passe t’il dans le corps ?
“Le corps humain supporte mieux la privation que l’excès”.
En temps normal on utilise en priorité les glucides- “sucres” (dégradés en glucose) apportés par l’alimentation pour produire de l’énergie. Cette énergie permet à l’ensemble des cellules du corps de fonctionner de façon optimale et l’excès (ou une partie) est stocké dans le foie ou les muscles sous forme de Glycogène (réserve pour les périodes difficiles) mais aussi dans les tissus adipeux (graisse- acides gras).
En absence d’alimentation le corps se met à fonctionner comme une réserve de nourriture, il est “programmé” pour entrer en mode “survie” et va utiliser certaines partie et en préserver d’autres. L’objectif principal étant de maintenir la production d’énergie et d’alimenter les organes vitaux (le cerveau étant prioritaire).
Etape 1 : adaptation rapide
Le jeûne à proprement dit démarre entre 10 et 12 heures après avoir arrêté de manger, le corps va directement puiser dans le foie et les muscles, il va “découper” le glycogène en petites molécules de glucose pour le fournir aux différentes cellules (Glycogénolyse).
[ Le foie peut stocker jusqu’à 10 % de son poids en glycogène et cette réserve de glucose (avec celle des muscles) peut durer entre 12 et 36h*. D’autres réserves sont disponibles mais ne sont pas aussi importantes : glandes, moelle osseuse…]
Dès 14 h de jeûne (environ), le corps commence à ouvrir une autre voie et entre en cétose, il y a des petites quantités de corps cétoniques qui sont fabriqués par le foie à partir de la graisse (Cétogenèse) pour se préparer à une éventuelle privation de nourriture plus longue.
[ Ce léger basculement en cétose produit une légère acidose sanguine et peut se transformer en crise d’acidose les jours suivants : peut provoquer des maux de tête, nausées, vertiges, des douleurs articulaires ou encore de l’acné. C’est le début de la désintoxication de l’organisme. ]
Etape 2 : adaptation à la privation de longue durée
Après 36 h de jeûne, les réserves de glucose sont complètement épuisées, le corps va continuer à en fabriquer avec une partie des protéines musculaires (acides aminés), du lactate et du glycérol : C’est la néoglucogénèse.
[ Cette redirection dans la fabrication d’énergie peut provoquer une fatigue physique et de la faiblesse dans les mouvements, il est conseillé de faire de la marche ou encore de ne pas se lever brusquement. La crise d’acidose peut survenir chez certaines personnes pendant quelques jours, si on arrive à la franchir un effet sédatif naturel se fera ressentir. Le jeûne non strict peut aider à passer tranquillement cette phase (nous le verrons plus loin). ]
Vers le 4-5 ème jour, pour se préserver de la fonte musculaire (le coeur est constitué de muscle), l’organisme va réduire l’utilisation des protéines jusqu’à se stabiliser vers le 7 ème jour et augmenter celle de sa 3 ème réserve : la graisse (lipides-acides gras).
[ À ce moment la sensation de faim a quasiment disparue / Pour 7 kg de graisse il y aura autant d’énergie qu’avec 42 kg de Glycogène ! ]
La Cétogenèse fonctionne à plein régime et la quantité de corps cétoniques augmente.
Les corps cétoniques sont un substitut du glucose, un moyen efficace d’économiser les protéines et de fournir (un meilleur) carburant au cerveau.
L’activité du système nerveux est donc maintenu jusqu’au dernier souffle par l’apport de ce nouveau carburant. D’autre part, les scientifiques ont pu remarquer que le cerveau et les muscles ont une meilleure affinité avec les corps cétoniques qu’avec le glucose car leur utilisation est plus efficace et rapide.
Autre chose : les corps cétoniques fonctionnent en aérobiose, cela réduit le risque de courbature et permet aux muscles de récupérer rapidement. Ainsi, après environ 5 jours de jeûne on peut se sentir comme “dopé” et stimulé !
On a aussi pu observer que chez les personnes mortes à la suite d’une famine le cerveau reste intact et garde son poids initial (cela prouve l’importance de cet organe pour le corps). # Dr. Dewey
[ La graisse va être utilisée pendant 6 à 8 semaines selon la corpulence de la personne ].
# Et les vitamines ?
En général les pertes ne sont pas critiques (selon l’état initial de la personne).
Pourquoi la plus grosse réserve du corps est constituée de lipides (graisse) et pas de glucides (glucose) ?
Contrairement aux lipides le glucose à besoin d’eau et de plus de place pour être stocké et il faut deux fois plus de glucides que de lipides pour fabriquer la même quantité d’énergie. Si les réserves étaient essentiellement des glucides on aurait le double de notre poids.
Etape 3 : le retour à la vraie faim
Un signal est déclenché par la sécrétion d’un neurotransmetteur (neuropeptide y) avant tout dommage irréversible pour pousser à manger. Ne pas se nourrir devient dangereux dès que 50 % des protéines et 80 % de la graisse sont utilisées. Pour cette raison et dans le cas de jeûne long (thérapeutique), il faut une surveillance médicale.
Selon la constitution de la personne, le retour à la vraie faim se fait entre le 25 ème et le 50 ème jour. Elle se distingue de la faim habituelle, culturelle ou psychique, on l’appel aussi la faim physiologique et il est rare de l’atteindre dans les pays industrialisés…
Les scientifiques disent qu’une personne en bonne santé qui fait 1 m 75 avec un poids de 70 kg possède environ 15 kg de graisse et peut survivre sans manger (mais pas sans boire) pendant 40 jours (jusqu’à 70 jours pour le Dr. Kokosov et 90 jours selon le Dr. Shelton).
Le jeûne provoque aussi un changement au niveau neuro-endocrinien, en voici quelques exemples.
Entre le 3 ème et le 5 ème jour, la dopamine et la noradrénaline vont renforcer l’attention, la motivation, la faculté d’adaptation et la capacité à avoir du plaisir dans son action.
Il y a aussi une augmentation en sérotonine (hormone du bonheur) qui va apaiser d’éventuelles douleurs et permettre la régulation des émotions. Elle intervient aussi dans la satiété pour calmer la faim en agissant avec les corps cétoniques et la leptine (explique la raison pour laquelle on ressent de moins en moins la faim dès le 4 ème jour de jeûne environ). D’autres hormones agissent dans la régulation de l’ensemble des systèmes.
[ Pensons au fait de patienter lors de la culture de la terre, d’obtenir plus facilement sa nourriture mais aussi au repos et rééquilibrage du corps ainsi que son nettoyage en profondeur…]
Bienfaits du jeûne in chaa Allah
“L’ensemble du corps humain est interconnecté, le jeune agit sur l’ensemble de l’organisme”
Cancer
D’après les récentes études, les 2 causes principales dans le développement du cancer sont la production élevée d’insuline et de facteur de croissance (IGF-1)
Lorsque l’alimentation est trop riche en glucides (sucres), le pancréas pour stabiliser le taux de glucose dans le sang, va sécréter de l’insuline. Si cette hormone est trop souvent produite cela peut mener à diverses maladies mais aussi faciliter la croissance des cellules cancéreuses. De plus, le foie va sécréter le facteur de croissance (IGF-1) lorsque l’insuline sera déversée dans le sang.
Explication :
La cellule cancéreuse est “gourmande”, elle domine les cellules normales dans la recherche de nourriture (substrat énergétique) et va se servir en premier.
Mais pourquoi ?
Car elle métabolise mal le glucose (sucre) et doit donc en consommer beaucoup plus pour compenser (18 fois plus que la cellule normale ! ).
D’autre part, le facteur de croissance (IGF-1) est très important pour la cellule cancéreuse car il va l’aider à croitre ! Elle va même fabriquer des récepteurs supplémentaires à sa surface pour attirer davantage de facteur de croissance (David Servan Schreiber).
Les avantages du jeûne :
- Pendant le jeûne l’insuline n’est plus sécrétée et le taux de facteur de croissance (IGF-1) diminue significativement, laissant la cellule cancéreuse dans le désarroi et la conduisant vers une mort certaine.
- Les gênes responsables de la multiplication cellulaire sont sous exprimés dès 48h de jeûne et la cellule normale entre en mode protection contrairement à la cellule cancéreuse.
La cellule se re-programme au niveau du génome pour se protéger du stress et des altérations de l’A.D.N.
- La cellule normale s’adapte à la privation de glucose (sucre) tandis que les cellules cancéreuses en sont dépendantes.
- En prévention pour éviter début de prolifération des cellules cancéreuses chez l’homme.
- Plusieurs cycles de jeûne ont montré une réduction de croissance pour le cancer du sein, de l’ovaire, le mélanome, gliomes et neurobolastomes.
》 Le jeûne améliore le traitement en chimiothérapie :
Des cas de personnes ayant jeûné avant chaque période de traitement en chimiothérapie ont vu leur cancer disparaitre. Ceci car le corps se renforce, résiste mieux au poison tout en facilitant la destruction des cellules cancéreuses (il y a aussi une réduction des effets secondaires).
Petit rappel sur la chimiothérapie :
C’est un traitement brutal dans lequel on injecte du poison (l’étoposide) dans les veines du malade.
Les effets secondaires sont multiples : nausées violentes, bouche sèche, aphtes, perte de cheveux (car le produit stop aussi la division des cellules qui en sont à l’origine), fatigue physique et cérébrale, troubles cognitifs…
Les médecins ont remarqué ce qu’on appelle une aplasie chez les patients sous chimio, c’est la chute du nombre de cellules sanguines (ce qui explique la fatigue) et l’affaiblissement du système immunitaire (moins de globules blancs).
Cette méthode de “guérison” trouve son origine en Amérique avec la découverte d’un scientifique (Thomas Dougherty) pendant la seconde guerre mondiale lorsqu’il fallait fabriquer des armes chimiques contre les allemands et les japonais. C’est en injectant le produit du “gaz moutarde” à des souris atteintes de leucémie qu’il remarque une régression de la tumeur et une rémission pour d’autres. Suffisant selon lui pour effectuer un test sur l’homme en 1942, les tumeurs régressent mais reprennent leur croissance quelques mois plus tard.
L’ancêtre de la chimiothérapie est donc une arme de guerre (médecine “héroïque” ? cf.première partie).
Nettoyage
Pendant le jeûne, l’élimination des substances toxiques par le foie est améliorée.
Pour soutenir le foie dans la reprise optimale de cette fonction, on peut prendre des tisanes au Chardon-Marie ou aux racines de Pissenlit et boire suffisamment d’eau (car ce nettoyage peut prendre plusieurs jours).
Il est conseillé de faire de l’exercice (marche, vélo de promenade…) quand on jeûne pour stimuler les autres organes d’élimination (rein, peau, intestins, poumons) afin de se débarrasser au plus vite des déchets et toxines présents et accumulés.
Cerveau (plasticité cérébrale)
》Jeûner renforce les capacités cérébrales en stimulant :
La production de facteurs neuro-trophiques qui interviennent dans la croissance et la survie des neurones.
Les cellules souches et la neurogenèse de l’hippocampe pour la fabrication de nouvelles cellules nerveuses.
La capacité de refaire pousser des neurones endommagés et la synthèse de mitochondrie dans les cellules nerveuses qui permet d’établir de nouvelles connexions dans le cerveau et de préserver les autres.
La matière grise est libérée de ses toxines, les capacités intellectuelles sont améliorées…
# Comme nous l’avons vu plus haut, lorsque les réserves de glucose sont épuisées le cerveau est alimenté en corps cétoniques. Ces derniers auraient une action bénéfique contre les risques de maladies neuro-dégénératives et les crises d’épilepsie.
Contre l’épilepsie il est coutume d’utiliser du Bromure, ce dernier va “éteindre” la personne [ et le confronter aux effets secondaires ] contrairement au jeûne (Dr. Guelpa).
Lors du jeûne les médecins russes ont mis en évidence ce qui suit :
•La semaine 1 # il y a un effet stimulant et anti-dépresseur
•La semaine 2 # un effet calmant (sédatif)
•Dès la ré-alimentation # effet stimulant et anti-dépresseur sont de nouveau accentués avec une modification des ondes cérébrales.
Le jeûne intermittent (16 à 18h) est conseillé pour protéger le système nerveux contre les attaques oxydatives, métaboliques et toxiques.
Régénération / rééquilibrage / renforcement
Une “reconfiguration” des réactions physiologiques s’opère, on utilise le terme de “sanogenèse” pour expliquer le phénomène d’autorégulation qui a lieu pendant le jeûne.
L’état de stress/”survie” induit par la privation de nourriture va inactiver une enzyme importante (pkA), on remarque alors une diminution des facteurs de croissance dans le sang (IGF-1) et la stimulation des cellules souches : des cellules nouvelles et en bon état vont se developper et remplacer les cellules endommagées.
Les mauvaises cellules ont du mal à survivre dans ce milieu non alimenté, il y a un phénomène d’autolyse, elles seront utilisées comme “nourriture” ou détruites et il n’y aura plus déséquilibre cellulaire. Les tissus morts et mourants sont rejetés et remplacés par des tissus neufs.
Les glandes surrénales (situées au dessus des reins) vont produire de la Prastérone (DHEA) appelée aussi “hormone de jouvence” : cette dernière participe à la reconstruction des tissus (muscle, os et peau). Pendant le jeûne sa sécrétion se stabilise et lors de la ré-alimentation (rupture) elle augmente.
Des études réalisées par le service de physiologie de l’université de Chicago ont montré qu’après 15 jours de jeûne, les tissus qui composent la peau se “réparent”. L’auteur souligne que si après le jeûn, la personne retombe dans une hygiène de vie déplorable ( mauvaise alimentation, pas de sport…), ce rajeunissement ne sera que temporaire. Docteurs Carlson et Kunde.
Le jeûne rendrait aussi les cheveux plus beaux : doux et soyeux (après 23 jours).
Dans les jeûnes de courte durée il y’ aurait une augmentation de la force physique, l’organisme qui ne doit plus concentrer la majeure partie de son énergie à digérer et assimiler ce que l’on ingère à longueur de journée peut alors mettre cette énergie au service des efforts physique
Certains sportifs se privent de nourriture de temps en temps pour se renforcer
D’après les scientifiques, pour une personne en bonne santé il faut jeûner (strict) 3 à 5 jours tous les 6 mois pour la régénération du système immunitaire (The Telegraph 06/2014).
La stimulation des cellules souches (hématopoïétique) joue aussi sur le taux de globules blanc qui augmente lors de la ré-alimentation.
Maladies / inflammations / Allergies
Durant le jeûne on remarque une diminution des protéines C réactives (ou protéines C réactives ultrasensibles), cytokines, interleukines, prostaglandines, leucotriènes, histamines, enzymes lysosomales…Ceci facilite la guérison des maladies (chroniques) inflammatoires comme les différents types de rhumatismes, l’inflammation intestinale, le psoriasis, l’eczéma et certaines allergies.
D’autre part, on remarque que pendant le jeûne il y a sécrétion de Cortisol qui a aussi un rôle anti inflammatoire et immunosuppresseur. Cette hormone augmente aussi l’efficacité du système immunitaire (permet de lutter contre les infections chroniques).
Asthme
Pour les asthmatiques, le traitement habituel est l’utilisation d’un vasodilatateur (Ventoline) qui agit sur les bronches et des corticoïdes qui vont soulager d’éventuelles inflammations. Les substances chimiques de ces médicaments peuvent s’installer dans les tissus et faciliter le développement d’autres maladies (chroniques).
Dans l’Institut de Pneumologie en Russie, le Dr. Sergueï Osinine a soigné environ 10 000 patients par le jeûne, ” On efface les racines de l’asthme” disait-il. Plusieurs cures sur plusieurs années sont parfois nécessaires (1 fois par an) et à chaque nouvelle cure les mécanismes de réparation sont plus réactifs.
Résumé : Guérison et /ou soulagement ont été constaté
》Maladies infectieuses : Diphtérie, Choléra (après plusieurs cycles de jeûne de 12 jours), fièvre Typhoïde, Syphilis…
》Le système digestif : graves troubles intestinaux, gastrite, indigestion, douleurs abdominales, ulcère, maladie de Crohn, Diarrhée, syndrome du colôn irritable…
》Les articulations : poly-arthrite aiguë/chronique (45 jours), arthrose (2 semaines), rhumatismes…
》Le système cardio-vasculaire : problèmes cardiaques, hypertension (retour à la norme des paramètres sanguins), angine de poitrine, artériosclérose, mauvais cholestérol, dyslipidémie …
》Le système nerveux : neurasthénie, fatigue et dépression nerveuse (30 jours), insomnie, épilepsie, schizophrénie (forme hypochondriaque), sclérose en plaque, syndrome de dysmorphophobie ( environ 15 jours ), trouble obssesionnel compulsif, rhume ( 2- 3 jours), Alzheimer, Parkinson, problèmes de mémoire et de concentration, maladie de Charcot (ou sclérose latérale amyotrophique), maux de tête (36h chaque semaine pendant 6 mois), migraine chronique, anxiété, compulsion alimentaire…
》Le système respiratoire : asthme – bronchique (Dr. Pavel), bronchite chronique, toux (après 72h), rhume, emphysème pulmonaire…
Mais aussi : Cancer, anémie (Dr. Guelpa), le diabète de type 2 (Dr. Guelpa), allergies, maladies de la peau (psoriasis, eczéma…), dermatite, névrodermite, néphrite chronique, dérèglement du cycle menstruel, cécité (cataracte), immuno-dépression, problèmes d’audition, l’acné (au bout de 9 jours ), sinusite, dépendance (sevrage), rage de dent, fibromyalgie, goutte, tendinite, fatigue chronique, surpoids, obésité, sclérodermie, certains cas de stérilité…
À savoir
•Certaines guérisons arrivent après le jeûne lors de la phase de ré-alimentation.
•Le sommeil et la libido peuvent diminuer pendant le jeûne mais tout rentre dans l’ordre après et bien mieux qu’avant (en général).
•Les douleurs peuvent se calmer pendant le jeûne et dans certains cas il peut y’avoir une aggravation temporaire.
•Les maladies lourdes/chroniques doivent être encadrées par un spécialiste.
•Des cas d’échec dans la tentative de guérison par le jeûne thérapeutique existent.
Le jeûne (thérapeutique) est contre-indiqué :
Diabète de type 1, syndrome paranoïaque aigu, quand la maladie est installée depuis très longtemps, syndrome d’hallucination paranoïde, débilité mentale, maladies mentales dans l’enfance, tuberculose, hépatite chronique, hyperthyroïdie, anorexie, thrombophlébite, sarcopénie (faible masse osseuse et/ou musculaire), ostéoporose, arythmie cardiaque, décollement de la rétine, dénutrition sévère, hypotension artérielle sévère, insuffisance hépatique avérée insuffisance rénale, anorexie, boulimie, femme enceinte et allaitante, enfant, personne avancée en âge…
Différents types de jeûne
“Mourrir de faim prend certainement plus de temps que la guérison”.
Il ya 3 façons de se priver de nourriture
a) Le jeûne strict à l’eau : très efficace et assez difficile pour un premier essai.
b) Le jeûne intermittent : doit être fait régulièrement et assez facile pour un premier essai.
c) Le jeûne non strict : il y a plusieurs méthodes, on choisira celle de Buchinger.
Le jeûne thérapeutique est nommé ainsi car le but est de guérir une maladie et les 3 manières de jeûner sont valables (selon la maladie). Après on peut aussi jeûner pour reprendre la forme ou rester en bonne santé.
Si l’objectif est de guérir (bi idniLlah), il faut au préalable (surtout pour une maladie lourde) passer un examen médical, faire des analyses (sanguine, masse corporelle, carence…), un électro-cardiogramme etc…
Pour connaitre le taux de graisse, d’eau, de minéraux et de protéine on utilise l’impédancemètre
(a) Le jeûne strict à l’eau (pour résumer) – “souvent pour traiter les maladies – repos total du système digestif”
- Avant d’entamer le jeûne : commencer à changer ( de façon saine) et à diminuer progressivement son alimentation au minimum 1 semaine avant, faire un nettoyage des intestins (si possible – sulfate de magnésium ?).
- C’est parti : privation totale de nourriture / boire minimum 2 litres d’eau par jour bien répartis / faire de la marche 2 à 3 heures par jour / lavement intestinal (si possible) / bain à température du corps pendant 15 min (si possible), massage intégrale pour stimuler le flux sanguin (si possible)…
- Ce qui arrive : le poids baisse rapidement pour ensuite se stabiliser ( 1 à 2 kg par jour au début # il s’agit essentiellement d’une perte d’eau et de sodium), disparition de la sensation de faim au bout de quelques jours, langue se couvre d’un léger duvet blanchâtre, taux de sucre dans le sang diminue…
- Ce qui peut arriver : sommeil réduit, irritabilité, symptômes de la maladie exacerbés, léger changement du rythme cardiaque, maux de tête, vertiges, nausée, sensation de faiblesse…(surtout entre le 3 ème et le 5 ème jour avec la fameuse crise d’acidose*).
On peut boire de l’eau riche en minéraux, alcaline ou mélangée à un petit peu de sel naturel (non raffiné) pour limiter l’hypotension. Si les nausées se poursuivent au-delà de 3 jours le traitement est arrêté (rare).
- Et ensuite : au delà de 5 jours (environ) on entre dans la phase de compensation et d’équilibre, la faiblesse disparait on se sent fort et motivé, le moral est positif. Quand le 10 ème jour est passé la perte de poids se stabilise à environ 250 g par jour, la langue reprend une belle couleur (le duvet blanc disparait), on est vif et réactif.
- La rupture du jeûne (étape délicate) : la guérison peut arriver pendant cette période, reprendre avec jus de fruit frais et bio environ 200 ml par petite gorgées pour redémarrer doucement le transit intestinal, le rythme cardiaque peut augmenter légèrement avec quelques irrégularités, la température du corps peut légèrement augmenter (la machine se remet en route…), le poids diminue toujours (légèrement aussi)…
- Ré-alimentation** (étape critique) : on peut reprendre de la nourriture 4 à 6 jours après la rupture, surtout pas d’excès alimentaire, la viande en très petite quantité, beaucoup de légumes, des fruits, du pain complet, boire de l’eau avant chaque repas pour remplir un peu le ventre et atteindre plus rapidement la satiété. Après le 7 ème jour de ré-alimentation on peut se sentir euphorique, la force physique est accrue, c’est le réconfort on se sent bien, on peut facilement revoir ses habitudes alimentaires et les changer (peu de sucre, peu de sel, peu de viande…)
Durée : de 2 à 10 jours / au delà de 10 il faut être surveillé.
*Crise d’acidose : comme on l’a vu dans la partie 2, le corps commence à brûler les graisses en réserve. Cette combustion produit des déchets qui se retrouvent dans le sang et qui sont à l’origine de l’acidité. Il est important de boire beaucoup d’eau, de faire des exercices physiques (comme la marche) environ 3h par jour afin de bien respirer et aider le corps à évacuer ces déchets.
**Ré-alimentation : choisir autant que possible des produits locaux , frais et non traités, fruit et légumes pour leur fibres, cuisson à la vapeur, sauce naturel, pour les gâteaux farine de sarrasin, de riz, de quinoa, de petit épeautre, de pois chiche…
(b) le jeûne intermittent (cétogénique)- 16h à 18h – “prendre son temps…”
Ce jeûne repose sur le principe de se nourrir 2 fois par jour avec un intervalle de 16h à 18h. On peut par exemple sauter le petit déjeuner (comme le préconisait le Dr. Dewey) ou le déjeuner du midi.
Selon certains spécialistes, le slogan ” prendre le petit déjeuner pour être en bonne santé” n’a jamais été réellement prouvé, que c’est une idée trouvé par l’industrie alimentaire à ses débuts au 20 ème siècle (la nutrition n’intéressait pas grand monde étant donné que la majorité des gens mangeait correctement…).
Même pour les enfants 2 repas par jour est largement suffisant selon le Dr. Dewey, ça permet à leur système digestif de se reposer, de mieux assimiler et au corps de bien se construire…
Point intéressant de cette méthode : fournir une petite quantité de corps cétoniques au cerveau.
Les scientifiques recommandent ce jeûne 2 fois par semaine en prévention contre le cancer.
Pour profiter pleinement de cette méthode
- Il faut manger léger le soir, éviter les aliments sucrés-salés-gras, boire beaucoup d’eau, manger des fruits et légumes, très peu de viande, café-alcool sont déconseillés, faire des exercices physiques…
- On peut choisir le nombre de jours et la fréquence : 2, 3, 5 ou 7 jours et au delà… par semaine/par mois/ par an.
(c) Le jeûne non strict (Buchinger) – “un petit aperçu du jeûne à l’eau”
Cette méthode permet de bénéficier de certains bienfaits du jeûne sans ressentir de grandes difficultés, elle comporte moins de risque que le jeûne strict à l’eau. En effet, vous pouvez consommer des tisanes (non sucrées), des jus de fruits (matin) et des légumes sous forme de bouillon (soir).
- Pour le bouillon il ne faut pas dépasser 450 kcal (par jour)
- Pour les glucides il ne faut pas dépasser 50g (par jour)
- Ce qui est déconseillé dans cette méthode : (exemples) pommes de terre, riz et pâtes, thé, café, alcool…
- Ce qui est autorisé : (exemples) légumes riches en eau et pauvres en glucides comme la salade, les épinards, les tomates, le radis, la courgette, l’aubergine…
- On peut choisir le nombre de jours et la fréquence : 3, 5 ou 7 jours et au delà… par semaine/par mois/ par an.
À savoir :
》 Il est important de reprendre en douceur (surtout après un jeûne strict) avec une alimentation saine et équilibrée. La viande (rouge) est à ré-introduire après 7 jours de ré-alimentation (en petite quantité) et il faut prendre l’habitude de bien mâcher ce qu’il y a dans la bouche.
》 Parfois pour certaines maladies il faut plusieurs cures pour être efficace.
》 Pendant le jeune le métabolisme de base diminue car le corps utilise moins de calories, du coup si pendant la ré-alimentation on mange en excès le corps aura tendance à stocker et le poids augmentera rapidement.
》 Il est bien évidemment interdit de fumer (surtout si on veut faire un sevrage).
Quelques plantes (tisanes non sucrées !) à prendre pendant le jeûne :
- Difficulté de sommeil, nervosité : fleurs d’Aubépine, Mélilot, Millepertuis, Passiflore…
- Maux de tête : tisane (de Camomille, de Verveine…) massage sur les tempes avec l’huille essentielle de Menthe poivrée ou de Lavande, 2 à 3 gouttes d’huile essentielle de Menthe poivrée dans un verre d’eau. Tisane de Thym ou Romarin le matin.
- Nausée, envie de vomir : Tisane de Menthe ou de Mélisse, gouttes de citron dans un verre d’eau.
- Courbatures, crampes, mal de dos : infusion de feuilles de Cassis ou de Ronce ou encore la Reine-des-près, fleurs de Bourrache, Coriandre,
- Légère hypotension : Infusion d’Aubépine, antésite dans verre d’eau…
- Mauvaise haleine : Tisane aux plantes aromatiques
Vérifiez dosage et allergies
Concernant l’obésité :
Le Dr. Nikolaev avait proposé un jeûne fractionné sous surveillance médicale
》 1 ère période : jeûne de 10 à 15 jours, réalimentation hypocalorique de même durée
》 2 ème période : jeûne de 10 à 30 jours suivi d’un deuxième régime de même durée
Il y a 10 à 12 alternances pour éviter reprise de poids rapide, avec une interruption de 3/4 mois après 6/8 alternances.
Cette méthode permet de jeûner environ 200 jours (pour une perte pouvant aller jusqu’à 90 kg).
Échecs dans les cas d’obésité qui n’ont pas été encadré de façon sérieuse : coma diabétique, problème rénal, crise cardiaque ( et aussi arrêt cardiaque du à l’ingestion de supplément en protéines)…
Selon l’épidémiologiste américain Peter Kerndt les régimes protéinés sont dangereux, ils mènent à de sérieuses complications y compris de graves dysrythmies du ventricule et des morts subites (1982).
Pourquoi les obèses peuvent avoir une crise cardiaque ?
Car les protéines et les lipides sont mal proportionnés. Le seuil des 50% de protéines sera dépassé avant d’atteindre les 80% de lipides (car beaucoup de graisse), de ce fait le signal d’alerte ne se produit pas et la fonte musculaire va toucher le coeur.
Il suffirait donc de connaitre la masse protéique d’une personne obèse avant d’entamer une cure de jeûne…
Cas exceptionnel : dans un des livres utilisés est relaté l’histoire d’un homme de 207 kg (Angus Barbieri) qui aurait fait un jeûne record de 382 jours (encadrement stricte avec une équipe de médecins), il ne buvait que de l’eau, du thé et des tisanes – Il a perdu 125 kg, a retrouvé pleine forme et a repris une alimentation saine. (Ecosse-1965).
Source : Telegram : @BioPhyto – https://t.me/BioPhyto
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