10eme Partie
Parmi les tromperies de ceux qui accusent les Salafī de Irjāʾ pour avoir adopté l'avis des savants
qui disent que le musulman qui délaisse la prière, la Zakāh, le jeûne et le Ḥajj ne sort pas de
l'Islām tant qu'il reconnaît leur caractère obligatoire, il y a le fait qu'ils
disent que cet avis n'est qu'un avis qui appelle à délaisser ces actes.
Nous disons que ceci est un mensonge, le fait de dire que celui qui délaisse tel acte ne sort pas de l'Islām n'est pas du tout un encouragement au délaissement de cet acte, mais plutôt un jugement par rapport à l'Islām de celui qui le délaisse.
Nous pouvons aussi vous renvoyer la même chose en vous disant que le fait que vous dites que celui qui délaisse le jeûne reste musulman tant qu'il reconnaît son caractère obligatoire est un appel au délaissement du jeûne. Allez-vous accepter cela ?
Si quelqu'un vous demandait ceci : est-ce que celui qui fornique sort-il de l'Islām ? Ou encore, celui qui consomme de l'alcool, sort-il de l'Islām ?
Si vous répondez par non, est-ce que cela voudrait dire que vous encouragez les gens à forniquer ou à consommer de l'alcool ? Bien sûr que non ! Donc, cette ambiguïté que vous propagez est caduque !
Voulez-vous qu'on dise de tout acte qu'il fait sortir de l'Islām juste parce que si on ne le fait pas, cela peut être considéré comme un appel à commettre cet acte ?
Notre religion n'est pas basée sur la passion ni les impressions, elle est basée sur les preuves. Si nous avons des preuves que tel acte est de la mécréance, nous le considérons comme tel.
Nous disons que ceci est un mensonge, le fait de dire que celui qui délaisse tel acte ne sort pas de l'Islām n'est pas du tout un encouragement au délaissement de cet acte, mais plutôt un jugement par rapport à l'Islām de celui qui le délaisse.
Nous pouvons aussi vous renvoyer la même chose en vous disant que le fait que vous dites que celui qui délaisse le jeûne reste musulman tant qu'il reconnaît son caractère obligatoire est un appel au délaissement du jeûne. Allez-vous accepter cela ?
Si quelqu'un vous demandait ceci : est-ce que celui qui fornique sort-il de l'Islām ? Ou encore, celui qui consomme de l'alcool, sort-il de l'Islām ?
Si vous répondez par non, est-ce que cela voudrait dire que vous encouragez les gens à forniquer ou à consommer de l'alcool ? Bien sûr que non ! Donc, cette ambiguïté que vous propagez est caduque !
Voulez-vous qu'on dise de tout acte qu'il fait sortir de l'Islām juste parce que si on ne le fait pas, cela peut être considéré comme un appel à commettre cet acte ?
Notre religion n'est pas basée sur la passion ni les impressions, elle est basée sur les preuves. Si nous avons des preuves que tel acte est de la mécréance, nous le considérons comme tel.
Par contre, si nous n'avons pas de preuve déclarant tel acte comme
étant de la mécréance, nous disons que ce n'est pas de la mécréance. Toutefois,
si nous sommes devant des gens qui délaissent la prière ou le jeûne par
paresse, ce qui est sage, ce n'est pas de leur dire que celui qui délaisse la
prière ou le jeûne par paresse il reste musulman, non ! Eux ils ont plutôt
besoin qu'on les mettre en garde contre le délaissement de la prière afin
qu'ils prient ainsi que le délaissement du jeune afin qu'ils jeunent. Il
pourrait même être mieux pour la prière par exemple de citer les textes qui
mentionnent que celui qui la délaisse a mécru sans rentrer dans des
explications.
Mais, si nous sommes en face de quelqu'un qui se permet de faire le Takfīr des gens parce qu'ils ne prient pas, puis il taxe ceux qui ne l'ont pas suivi dans son Takfīr de Murjiʾah ou même de mécréant, ou encore il dit que celui qui adopte l'avis contraire à son avis est un égaré, Murjī, Jahmī, alors là, nous nous sentons obliger de faire face à ce genre de personne, de détailler le sujet et d'expliquer aux gens que les savants ont divergé sur ce sujet, donc qu'il ne faut pas exagérer en traitant ses frères d'égarés, sachant qu'ils ont suivi un avis considéré par les savants de la Sunnah.
On ne s'argumente pas de la divergence pour dire qu'un avis est juste. C'est-à-dire que si les savants ont divergé sur un sujet, on te dit ceci est interdit la preuve c'est la parole du Prophète ﷺ qui dit ceci et tel salaf ou tel savant a affirmé que c'était interdit. Toi, ne dis pas il y a divergence, donc laissez-moi tranquille, cela afin de continuer dans ce que tu fais, car le fait qu'il y ait divergence n'est pas une preuve pour continuer dans ce que tu fais. La divergence n'est pas une preuve qui démontre que l'avis que tu suis est juste, ce qui montre que ton avis est juste, c'est la preuve et non la divergence.
Mais, si nous sommes en face de quelqu'un qui se permet de faire le Takfīr des gens parce qu'ils ne prient pas, puis il taxe ceux qui ne l'ont pas suivi dans son Takfīr de Murjiʾah ou même de mécréant, ou encore il dit que celui qui adopte l'avis contraire à son avis est un égaré, Murjī, Jahmī, alors là, nous nous sentons obliger de faire face à ce genre de personne, de détailler le sujet et d'expliquer aux gens que les savants ont divergé sur ce sujet, donc qu'il ne faut pas exagérer en traitant ses frères d'égarés, sachant qu'ils ont suivi un avis considéré par les savants de la Sunnah.
On ne s'argumente pas de la divergence pour dire qu'un avis est juste. C'est-à-dire que si les savants ont divergé sur un sujet, on te dit ceci est interdit la preuve c'est la parole du Prophète ﷺ qui dit ceci et tel salaf ou tel savant a affirmé que c'était interdit. Toi, ne dis pas il y a divergence, donc laissez-moi tranquille, cela afin de continuer dans ce que tu fais, car le fait qu'il y ait divergence n'est pas une preuve pour continuer dans ce que tu fais. La divergence n'est pas une preuve qui démontre que l'avis que tu suis est juste, ce qui montre que ton avis est juste, c'est la preuve et non la divergence.
Mais si quelqu'un se met à exagérer sur un sujet où il y a divergence
entre les savants, en traitant tous ceux qui ne sont pas de son avis de Murjī
innovateur ou mécréant, là on dit attention ! Il y a une divergence considérée
entre les savants sur tel ou tel sujet, donc en agissant ainsi, tu es en train
de traiter les savants qui ont adopté l'avis contraire à celui que tu suis de
Murjiʾah innovateurs ou de
mécréants consciemment ou inconsciemment. Et ceci est complètement باطل (faux) !
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Ça, c'est de la hizbiyah pure ! Les savants divergent sur un sujet,
une divergence considérée et toi tu prends un avis parmi les avis dont tu as
été convaincu, puis tu commences à faire l'aveu et le désaveu par rapport à
cette question. Tu commences à faire une guerre à tes frères sur cette question
en traitant tous ceux qui n'adoptent pas le même avis que toi d'innovateurs,
d'égarés et même de mécréants ! Il n'y a aucun doute que celui qui agit ainsi
est un Hizbi (sectaire), je jure par Allah que c'est un Hizbi !
Combien de gens se réclament de la Sunnah et agissent de la sorte ? Ils se disent Salafī, Sunni, mais ce sont des Hizbiyyounes en réalité qui viennent s'infiltrer dans les rangs des Salafī et sèment les troubles avec des mises en garde par ci par là. Un tel est innovateur, un tel est mécréant, ceci est interdit et celui qui dit que c'est permis est un Hizbi. N'écoutez pas un tel, il défend tel avis etc. Des troubles ! des troubles ! des troubles ! les jeunes sont perdus et ils ne savent plus chez qui aller étudier.
Combien de gens se réclament de la Sunnah et agissent de la sorte ? Ils se disent Salafī, Sunni, mais ce sont des Hizbiyyounes en réalité qui viennent s'infiltrer dans les rangs des Salafī et sèment les troubles avec des mises en garde par ci par là. Un tel est innovateur, un tel est mécréant, ceci est interdit et celui qui dit que c'est permis est un Hizbi. N'écoutez pas un tel, il défend tel avis etc. Des troubles ! des troubles ! des troubles ! les jeunes sont perdus et ils ne savent plus chez qui aller étudier.
Tout ceci, car ils se sont attachés à un avis et à partir de là,
ils ont décidé de faire l'aveu et le désaveu sur cela, ils font la guerre à
leurs frères par rapport à cela, sachant que c'est un sujet à divergence entre
les savants de la Sunnah. C'est pourquoi, il ne suffit pas de prétendre être
Salafī. Être Salafī n'est pas une simple prétention, il faut vraiment que cela
soit réel et visible !
Devant des innovateurs qui détestent un savant, ne leur dis pas ce savant-là a dit, ils n'accepteront pas ce que tu veux leur véhiculer comme message à travers la parole de ce savant
Faisons preuve de sagesse, nous avons vraiment besoin de la sagesse dans la da'wah.
Le cheikh Rabee Ibn Hadi Al madkhali qu'Allah le préserve dit ceci :
Les soufis dans chaque endroit respectent Al boukhari et mouslim , ils respectent ces deux imams et ces deux livres, ils respectent Ahmed Ibn hanbal, Al awza'i et Sofyâne Al thawri et bien d'autres parmi les gens de science, les grands parmi les anciens.
C'est pourquoi il y a entre nous et eux des points de ralliements sur la vérité où nous nous rencontrons. Nous devons parvenir à eux à travers ces créneaux.
Ceci fait partie de la sagesse ô frères ! Partant de là, il ne convient pas que tu commences par leur dire : Ibn taymiyyah a dit, pourtant c'est un imam, ceci car, les ignorants ne le connaissent pas, s'ils le connaissent il est detesté auprès d'eux à cause de ce qu'ils ont entendu de leurs grands de leurs anciens, ils ne veulent pas de lui. Dis Ibn taymiyyah a dit entre les salafis qui le respectent, mais ne dis pas par exemple au milieu des autres Ibn taymiyyah a dit, Ibn Abdil wahab a dit car l'ignorant qui a été éduqué au milieu des innovateurs, fuit par rapport à cela, leurs chouyoukh les poussent à fuir (ces savants là).
Cites leur des noms des imams à qui ils accordent de la considération, les noms des imams qu'ils respectent car leurs maîtres, leurs chouyoukh ont donné une mauvaise image d'ibn taymiyyah et de Ibn Abdil wahab, ils ont donné une mauvaise image des savants et les imams de da'wah comme nous l'avons dit précédemment, ne va pas vers eux de cette façon car ceci ne fait pas partie de la sagesse, mais va vers eux en leur disant : Malik a dit, Sofyâne Al thawri a dit, Al awza'i a dit, Al boukhari a dit, mouslim a dit dans telle partie à telle page . Cette façon de faire sera acceptée de toi puis s'ils ont accepté cela de toi, ils vont respecter par la suite Ibn taymiyah et sauront qu'il est sur la vérité, ils respecteront ibn Abdil wahab et sauront qu'il est sur la vérité, qu'Allah vous bénisse ! Et c'est ainsi.
Je dis que ceci est un genre de signal d'alarme appelant à employer la voie de la sagesse dans l'appel des gens vers Allah beni soit-il,le très haut. Et fait partie des sagesses aussi le fait de ne pas insulter leur groupe.
( N'injuriez pas ceux qu'ils invoquent , en dehors d'Allah car par agressivité ils injurieraient Allah dans leur ignorance )6:108
Source : majmou' Al fatawâh tome 1 page 476
قال الشيخ ربيع بن هادي بن عمير المدخلي حفظه الله-:
الصوفية في كل مكان يحترمون البخاري ومسلما ويحترمون هذين الكتابين والإمامين ويحترمون أحمد بن حنبل ويحترمون الأوزاعي وسفيان الثوري وغيرهم من أهل العلم الأكابر المتقدمين،
لذا فإن هنالك روابط بيننا وبينهم بالحق أماكن التقاء، فلننفذ إليهم من هذه المنافذ،
وهذا من الحكمة يا إخوان، فلا ينبغي بناء على ذلك أن تقول لهم ابتداء: قال ابن تيمية مع أنه إمام لأن الجهلة لا يعرفونه وإن عرفوه فقد بغض إليهم مما سمعوه من كبرائهم فهم لا يبغونه ولا يريدونه، قل قال بن تيمية في اوساط السلفيين الذين يحترمونه، لكن ما تقل في أوساط اخرى قال: ابن تيمية، قال: ابن عبد الوهاب مثلا لأن الجاهل الذي تربى في أوساط المبتدعة ينفر من ذلك فأشياخهم منفرون لهم قل لهم أسماء الأئمة الذين يقدرونهم ويحترمونهم لأن ساداتهم وشيوخهم شوهوا ابن تيمية وشوهوا ابن عبد الوهاب وشوهوا علماء الدعوة وأئمة الدعوة -كما قلنا آنفآ، فلا تأتيهم من هذا الباب فإنه ليس من الحكمه لكن تأتيهم من باب قال: مالك قال: سفيان الثوري قال: الاوزاعي قال: البخاري قال: مسلم في الجزء الفلاني الصفحة الفلانية، فمثل هذا سيقبل منك ثم إذا قبلوا منك احترموا بعد ذلك ابن تيمية وعرفوا أنه على الحق واحترموا ابن عبد الوهاب وعرفوا أنه على الحق، بارك الله فيكم وهكذا..
أقول هذا نوع من التنبيه إلى سلوك طريق الحكمة في دعوة الناس إلى الله تبارك وتعالى ومنها ألا تسب جماعتهم (ولا تسبوا الذين يدعون من دون الله فيسبوا الله عدوآ بغير علم) الأنعام (١٠٨)
مصدر : المجموع الفتاوى للشيخ ربيع بن هادي المدخلي المجلد ١ صفحة ٤٧٦
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Il incombe à tout musulman et à l'étudiant en science en
particulier de changer d'avis pour suivre la vérité si elle lui est apparue
Le cheikh Ibn outhaymin - qu'Allah lui fasse miséricorde - a dit :
Beaucoup de gens cherchent à faire triompher leur propre personne ; s'ils disent une parole, ils ne peuvent plus changer d'avis même s'ils voient que la vérité est contraire à leur parole. Or ceci est contraire à la raison et à la législation.
Ce qui est obligatoire c'est que l'homme revienne à la vérité là où il la trouve, et cela même si elle contredit sa parole, qu'il revienne à elle (la vérité). Certes ceci est plus honorable pour lui auprès d'Allah et plus honorable auprès des gens, et plus sécurisant pour sa conscience et plus à même de l'exonérer. Ça ne lui cause pas de tort.
Ne pense pas que si tu changes ta parole pour suivre celle qui est juste cela rabaissera ton rang auprès des gens ; au contraire cela élèvera ton rang, les gens sauront que tu ne suis que la vérité ; quant à celui qui est récalcitrant, et qui demeure sur ce sur quoi il est et qui rejette la vérité, celui-là est un orgueilleux, et on cherche protection auprès d'Allah.
Ce deuxième cas, certaines personnes y tombent, on cherche protection auprès d'Allah, même parmi les étudiants en science ; après le débat il lui apparaît l'aspect juste, et que ce qui est juste c'est le contraire de ce qu'il a dit hier, malgré cela il reste sur son avis ; chaytoine lui fait comprendre que s'il revient, les gens vont le mépriser , ils diront : cette personne est indécise, chaque jour elle a une parole (différente de la précédente). Ceci ne cause pas du tort si tu reviens à la vérité, que ta parole aujourd'hui soit contraire à ta parole d'hier, les honorables imams avaient dans une seule question plusieurs paroles.
Voilà l'imam Ahmed - qu'Allah lui fasse miséricorde -, imam de ahl sunnah, le plus élevé des imams par rapport au suivi de la preuve, et à son extension dans la connaissance des textes, nous trouvons qu'il a parfois dans une seule question plus de 4 paroles. Pourquoi ? Parce que si la preuve lui est apparue, il revient vers la preuve. Et c'est le cas de tout homme équitable, il se doit de suivre la preuve où qu'elle soit.
Source : l'explication de Riyad Al salihine tome 3 page 537
• - قال العلامة ابن عثيمين رحمه الله - :
• - كثير من الناس ينتصر لنفسه ، فإذا قال قولًا لا يمكن أن يتزحزح عنه ، ولو رأىٰ الصواب في خلافه ، ولكن هذا خلاف العقل وخلاف الشرع .
• - والواجب أن يرجع الإنسان للحق حيثما وجده ، حتىٰ لو خالف قوله فليرجع إليه ، فإن هذا أعز له عند الله ، وأعز له عند الناس ، وأسلم لذمته وأبرأ ولا يضره .
• - فلا تظن أنك إذا رجعت عن قولك إلىٰ الصواب أن ذلك يضع منزلتك عند الناس ؛ بل هذا يرفع منزلتك ، ويعرف الناس أنك لا تتبع إلا الحق ، أما الذي يعاند ويبقىٰ علىٰ ما هو عليه ويرد الحق ، فهذا متكبر والعياذ بالله .
• - وهذا الثاني يقع من بعض الناس والعياذ بالله حتىٰ من طلبة العلم ، يتبين له بعد المناقشة وجه الصواب وأن الصواب خلاف ما قاله بالأمس ، ولكنه يبقىٰ علىٰ رأيه ، يملي عليه الشيطان أنه إذا رجع استهان الناس به ، وقالوا هذا إنسان إمعة كل يوم له قول ، وهذا لا يضر إذا رجعت إلىٰ الصواب ، فليكن قولك اليوم خلاف قولك بالأمس ، فالأئمة الأجلة كان لهم في المسألة الواحدة أقوال متعددة .
وها هو الإمام أحمد رحمه الله إمام أهل السنة، وأرفع الأئمة من حيث اتباع الدليل وسعة الإطلاع، نجد أن له في المسألة الواحدة في بعض الأحيان أكثر من أربعة أقوال، لماذا؟ لأنه إذا تبين له الدليل رجع إليه، وهكذا شأن كل إنسان منصف عليه أن يتبع الدليل حيثما كان
مصدر : شرح رياض الصالحين (٥٣٧/٣)