13eme Partie


Celui qui excuse pour cause d'ignorance dans les questions de Shirk est-il un Murjī ?

Le Shaykh Ibn ʿUthaymīn (qu'Allāh lui fasse miséricorde) a dit :

" Ici il y a une question, si l'ignorance concerne une chose par laquelle on apostasie, on mécroit si on a connaisance comme le fait que quelqu'un soit ʿAmmi, il a vécu dans un peuple qui invoque les morts et personne ne lui a éclairci que c'est du Shirk, mais il a comme religion l'Islām et il dit qu'il est musulman. Est-ce qu'on l'excuse pour son invocation à autre qu'Allāh ?

La réponse est oui, car cet homme a vécu dans cette situation et personne ne lui a éclairci que ceci est du Shirk et il croit que ceci n'est qu'un moyen et non le but. C'est-à-dire qu'il croit que ce mort est un moyen qui va le rapprocher d'Allāh. Nous disons que celui-là ne mécroit pas, car il se réclame de l'Islām, sauf si on l'appelle à la religion de vérité, puis il s'argumente en disant qu'il y a des savants qui connaissent plus cela et ils n'ont pas dit cela. Celui-là, l'argument a été levé sur lui il est comme ceux qui ont dit " nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion " Sūrah 43 verset 22. Ceux-là n'ont pas été excusés, ce qui est obligatoire, c'est qu'ils cherchent.

Source : Mandhūmah Usūl al-Fiqh page 74.


Shaykh Ibn ʿUthaymīn dit encore :

" Certains savants ont dit qu'il n'y a pas d'excuse pour cause d'ignorance dans les fondements de la religion, ils ont dit l'associateur n'est pas excusé pour son ignorance même s'il se réclame de l'Islām. Si nous prenons cette parole, beaucoup de musulmans aujourd'hui seraient mécréants, mais celui qui a su ou il lui est parvenu que tel acte est de la mécréance, mais il persiste et il dit " nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion " il n'y a pas de doute sur la mécréance de celui-là, nous ne pouvons pas dire qu'il n'est pas mécréant ".

Source : Mandhūmah Usūl al-Fiqh page 75.


Ici nous voyons bien que le shaykh Ibn 'Uthaymīn parle du grand chirk car invoquer autre qu'Allah est du grand chirk. Les paroles de savants sont nombreuses à ce sujet c'est à dire sur l'excuse pour cause d'ignorance pour celui qui tombe dans un annulatif de l'islam et nous avons cité plusieurs dans nos différents cours.

Quant à l'argument de la langue arabe que certains utilisent et qui a embrouillé beaucoup de gens, nous disons que c'est un argument qui ne tient pas. Et il y'a de cela quelques mois , j'ai vu un frère utiliser cet argument-là lors d'un débat sur la question de l'excuse pour cause d'ignorance .

Que disent-ils en réalité ? Ils disent en langue arabe, si quelqu'un mange on dit qu'il est آكل celui qui mange , qu'on pourrait traduire par mangeur. Celui qui parle, on dit qu'il est parleur ainsi de suite. Donc, celui qui commet du Shirk, on doit aussi dire qu'il est Mushrik (associateur). Comment quelqu'un qui commet du shirk, on ne doit pas dire qu'il est Mushrik et ne plus le considérer comme un musulman ?

En réponse à cela, nous disons que la langue arabe à elle seule ne suffit pas pour donner des jugements sans prendre en considération les règles et les textes de la législation.

Pour exemple, nous croyons qu'Allāh parle, mais est-ce que nous avons le droit de dire qu'Allāh s'appelle le parleur parce qu'en langue arabe, celui qui parle est appelé parleur ? La réponse est non, nous n'avons pas le droit, car pour affirmer qu'un nom fait partie des noms d'Allah il faut une preuve, et pour ce nom nous n'avons pas de preuve. Donc ici, on ne s'est pas limité à la langue arabe.

Ensuite nous disons, pourquoi vous n'appliquez pas ce principe pour celui qui tombe dans un acte de Shirk par contrainte ? Il a fait un acte de chirk même s'il est contraint.

Si vous dites, car on a une preuve que celui qui est contraint, il ne sort pas de l'Islām, nous disons que nous aussi nous avons des preuves que celui qui est ignorant, il ne sort pas de l'Islām s'il tombe dans un acte de Kufr ou du Shirk par ignorance. Donc, le débat revient aux preuves et non à votre argument de la langue arabe.


Si vous dites qu'il y a une différence ici, celui qui est contraint, il ne veut pas faire l'acte en question, or celui qui est ignorant il veut faire l'acte. Nous disons que votre argument que vous avez avancé, c'est la langue arabe et non la volonté ou la non volonté de faire l'acte, en plus de ça la langue arabe ne fait pas la différence entre celui qui veut et celui qui ne veut pas dans ce que vous avez cité. C'est pourquoi celui qu'on pousse du haut d'un immeuble en langue arabe on dira voici le ساقط celui qui frappe quelqu'un avec sa main tout en étant endormi donc sans le vouloir, on dit que c'est lui le ضارب (frappeur) et ainsi de suite, pourtant ceux-là ne font pas ces actes volontairement mais malgré ça, on dit quand même en langue arabe الضارب ، الساقط

Ceci montre clairement qu'il n'y a pas de différence à faire entre celui qui veut et celui qui ne veut pas dans l'argument que vous avez avancé. Donc c'est un argument qui ne tient pas.

De même ceux qui font la différence entre le Kufr et le Shirk en excusant celui qui tombe dans un acte de koufr par ignorance et en refusant d'excuser celui qui tombe dans un acte de Shirk par ignorance. Ça ne peut pas passer, car on va vous dire celui qui fait l'acte de Kufr pourquoi vous ne dites pas qu'il est Kāfir directement, il a fait l'acte de Kufr pourtant donc selon votre argument de la langue arabe vous devez dire qu'il est Kāfir, si vous dites à cause des preuves nous aussi nous disons à cause des preuves nous excusons celui qui fait un acte de Shirk par ignorance. Donc le débat doit se situer sur les preuves et non sur l'argument de la langue arabe que vous avancez.

Al-hamdu li-l-lah, toutes vos petites ambiguïtés là je les connais par coeur et je les ai réfutées une à une pour la plupart dans plusieurs cours. Pour ne pas être trop long je me limite ici.

À suivre...

JURISPRUDENCE

Articles les plus consultés

Salam, des liens bien utiles

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *