5eme Partie


Maintenant qu'on a su qui sont les Murjiʾah réellement, sachez que les Murjiʾah se sont égarés dans les questions de Takfīr. Cela est dû à leur mauvaise compréhension de la foi.

Pour des Murjiʾah, la mécréance est restreinte au coeur, or chez les gens de la Sunnah, quelqu'un peut mécroire à travers la parole, les actes et la croyance. Pour eux, si quelqu'un piétine le Qurʾān volontairement ou insulte le Prophète , il n'est pas Kāfir s'il croit dans son coeur. Et pour ceux qui font le Takfīr à travers les actes ou les paroles parmi eux, la personne est mécréante, pas à cause de l'acte en lui-même, mais à cause de ce qu'il implique. C'est-à-dire que si par exemple, quelqu'un insulte le Prophète , pour eux, il est mécréant, car cet acte est un signe du reniement qui se trouve dans son coeur, c'est un signe qu'il rend cela licite , ce n'est pas l'acte en lui-même qui est de la mécréance. Ceci est complètement باطل (faux) !

Chez les gens de la Sunnah, il y a des actes qui s'opposent directement à la foi et qui l'annule, même si la personne ne renie pas le message dans son coeur, même si elle ne rend pas l'acte en question licite .

Si quelqu'un insulte le Prophète , il est mécréant, même s'il reconnaît que c'est un messager et même s'il croit au message, même s'il ne rend pas l'acte licite. De même pour celui qui tue un prophète, il est mécréant, même s'il croit que ce prophète est véridique dans ce qu'il a apporté comme message. Et je précise que le but de cet écrit n'est pas de réfuter les Murjiʾah, car cela a déjà été fait dans nos cours sur les annulatifs de l'Islām et les trois fondements. Le but recherché, c'est de montrer les tromperies de ceux qui traitent les Salafī de Murjiʾah.

Partant de là, ces gens se sont égarés en traitant les Salafī, les gens de la Sunnah de Murjiʾah.

Parmi leur tromperie, ils disent que les Salafī, qu'ils appellent pseudo-salafī, Madkhalistes ou Jāmiyyah sont des Murjiʾah, car ils ne rendent pas mécréant le dirigeant qui ne juge pas avec la loi d'Allāh. Ils disent que ce dernier est mécréant que s'il voit que c'est licite de juger avec une loi autre que celle d'Allāh, or ceci est une croyance des Murjiʾah. En disant cela, ils ont restreint la mécréance à la croyance et ceci est la voie des Murjiʾah, donc ce sont des Murjiʾah.

Vous les voyez écrire sur les réseaux sociaux en disant que celui qui ne rend pas mécréant le dirigeant qui ne juge pas avec la loi d'Allāh, c'est un Murjī ou encore il est tombé dans le Irjāʾ ou encore ils disent, celui qui ne rend pas mécréant le roi du Maroc, le roi de tel pays est Murjī.

D'où vient leur erreur ?

C'est dans la compréhension de la croyance des Murjiʾah et celle des gens de la Sunnah.

Attention !

Nous demandons à ces gens, est-ce que le fait de juger avec une loi autre que celle d'Allāh est de la grande mécréance ? 
S'ils disent oui, nous disons, nous ne sommes pas d'accord avec vous que cela est de la grande mécréance. Donc, démontrez d'abord que c'est de la grande mécréance par les preuves du Qurʾān, de la Sunnah et la compréhension des salaf. 
Votre erreur est d'avoir pensé que cet acte est de la grande mécréance, donc pour vous, celui qui dira que celui qui agit ainsi n'est pas mécréant, sauf s'il croit que c'est licite a donc considéré que pour que l'acte de mécréance fasse sortir la personne de l'Islām, il faut que la personne croit que cela est licite. 
Or, on sait que si un acte est de la grande mécréance, celui qui le commet en connaissance de cause est un mécréant, qu'il le rende licite ou pas. Nous disons, votre argumentaire pouvait être accepté si on était d'accord sur le fait que juger avec une loi autre que celle d'Allāh est de la grande mécréance. Or, nous ne sommes pas d'accord avec vous sur ce point. Nous disons que juger avec une loi autre que la loi d'Allāh est une petite mécréance, elle ne fait pas sortir de l'Islām sauf si l'auteur croit qu'il est permis de juger avec une loi autre que celle d'Allāh, ou que cette loi est meilleure ou pareille à celle d'Allāh.
248
Et ceci est valable pour tout acte qui n'est pas de la grande mécréance. Celui qui le commet ne sort pas de l'Islām, sauf s'il rend cet acte licite. Celui qui consomme de l'alcool, il ne sort pas de l'Islām, sauf s'il rend la consommation de l'alcool licite. Pareil pour celui qui commet la fornication et celui qui fait du Ribā. 
Par contre, tout acte qui est de la grande mécréance, celui qui le commet sort de l'Islām, qu'il le rende licite ou pas.
Il y'a donc une différence entre un acte qui est de la grande mécréance à la base et celui qui ne l'est pas. L'acte qui est de la grande mécréance si on le commet on sort de l'islam qu'on le rende licite ou pas or l'acte qui n'est pas un acte de grande mécréance on ne sort pas de l'islam pour l'avoir commis sauf si on le rend licite .

Donc, vous vous êtes embrouillés à ce niveau. Vous avez considéré un acte qui n'est pas de la grande mécréance comme étant de la grande mécréance. Partant de là, vous avez appliqué le principe qui est appliqué sur les actes de mécréance, qui est que ce n'est pas une condition que la personne rende l'acte licite pour sortir de l'Islām. 
Or, nous ne sommes pas d'accord avec vous que l'acte en lui-même est de la grande mécréance. Donc, nous avons appliqué le principe qu'on applique sur les actes qui ne sont pas de la grande mécréance à la base. Le principe est que celui qui commet cela ne sort pas de l'Islām sauf s'il le rend licite. C'est aussi simple que ça !

Oui, juger avec une loi autre que celle d'Allāh est un péché, et même un grand péché ! Mais cela ne fait pas sortir de l'Islām, sauf dans les cas qui ont été mentionnés par les savants.

À suivre...



JURISPRUDENCE

Articles les plus consultés

Salam, des liens bien utiles

Formulaire de contact

Nom

E-mail *

Message *